Le DNSEP option Art, mention Écritures expérimentales propose de développer une pratique approfondie de l’écriture dans une approche transversale. L’écriture y est pensée depuis son frottement à d’autres pratiques : vidéo, cinéma, photographie, performance. Elle vient préoccuper, au sens de « tracasser », les langages cinématographiques et plastiques, et ce faisant les ouvre à des décentrements. Penser le film ou la performance à partir du texte et vice-versa opère des mouvements de translation/traduction qui tordent les langues propres produisant des horizons inédits.
Favoriser l’émergence de recherches hors norme
Cette approche élargie de l’écriture engendre une redéfinition – un élargissement – des contextes de réception qui originellement dédiés à l’art, à la littérature ou au cinéma, s’ouvrent à des formes intermédiales combinant démarches visuelles, verbales, sonores, gestuelles et spatiales. Le parcours se propose comme un espace voué à favoriser l’émergence de ces recherches hors norme qui, à défaut d’un genre ou d’un nom propres,
sont emblématiques du contemporain. Des formes textuelles, filmiques et performatives qui sont aussi, avant tout, des formes de vie.
Les étudiant·es construisent leur projet dans une dynamique riche de la diversité de leurs horizons (cinéma, littérature, performance, etc.) et mènent durant les deux ans de formation un ensemble d’expérimentations qui les aident à dessiner un champ de recherche en dialogue permanent avec un ou plusieurs hors-champs. Ils confrontent leurs langues, ils en guettent les porosités, ils questionnent les enjeux auquel ouvrent leurs frictions. Leur recherche peut aboutir à l’écriture de voix filmiques (voix off, dialogues, cartons), à la partition de performances (lectures, pièces de théâtre, danse), à la création de textes plus spécifiquement littéraires (éditions, formes orales et sonores), à l’invention de formes hybrides, au croisement entre le langage verbal, corporel et visuel.
Partenaires :
FID Marseille – Festival International de Cinéma Marseille
CipM (Centre international de poésie de Marseille)
Université Paris 8 / Vincennes Saint-Denis
Doctorat « Pratique et théorie de la création littéraire et artistique », ED 354, Aix-Marseille Université
ICI Institut Chorégraphique International de Montpellier
Carré d’Art – musée d’art contemporain de Nîmes
Cinéma Le Sémaphore
Coordination : Annalisa Bertoni et Liv Schulman
Annalisa Bertoni est docteure en Littérature française de l’Université de Rome La Sapienza; Elle vit et travaille en France depuis 2006. De 2006 à 2010, elle enseigne la langue italienne à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de Limoges où elle est aussi chargée de cours de littérature française contemporaine et de littérature générale et comparée. Elle intègre l’école supérieure des beaux-arts de Nîmes en 2011. Spécialiste de littérature du XXe, ses recherches portent principalement sur le processus de création et la genèse de textes ainsi que sur les écritures contemporaines. Elle a consacré de nombreux articles à l’œuvre de Marguerite Duras sur laquelle elle prépare la publication d’une monographie. Son enseignement est fondé sur une approche interdisciplinaire. Il propose une réflexion sur des questions transversales à l’histoire des arts et interroge les formes et les enjeux des échanges entre littérature et arts visuels dans la création contemporaine.
Liv Schulman, née en Argentine, est diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy.
Son œuvre prend la forme de fictions filmées, de séries TV, de lectures-performances et d’écriture romanesque. Les discours qui sont au cœur de son travail portent sur la place de la subjectivité dans l’espace politique et de la difficulté de lui accorder du crédit.