Équation du vent zéro
Sur une proposition d’Arnaud Vasseux, artiste et enseignant, le duo d’artistes mountaincutters est invité à investir l’espace de la Chapelle des Jésuites.
Identité hybride, mountaincutters pratique la sculpture in situ, contaminant radicalement l’espace des lieux où il / elle expose. Sous le titre Équation du vent zéro, ils ont conçu une toute nouvelle installation : De l’obscurité. De la lumière. Des déambulations rendues concrètes. Un réseau de structures portatives, sur roulettes en verre, composent une ligne démembrée dans l’espace, sorte de colonne vertébrale éclairée en son sein. Le lieu est au travail. Il est composé d’objets, de gestes, développant un champ d’action à la logique et aux acteurs indéterminés, aux aboutissements en suspend. Tout s’étire dans une temporalité diffuse. La nature de la situation est indicible, mais une dynamique réside : celle de l’enquête en cours, du labeur, de la non-fixité, à la fois matériologique et volontairement fictive. Pointant des chapitres désordonnés, non-chronologiques, la lumière se voit être l’exosquelette soutenant à la fois la situation et le regard de celui qui s’approche de la scène.
Cette exposition s’inscrit dans le programme de recherche « Display » qui explore les formes de l’exposition.
Chapelle des Jésuites, 17 Grand’Rue, 30 000 Nîmes
Exposition du 22 février au 21 mars 2019
Entrée libre du mardi au dimanche de 10h à 18h
Biographie :
mountaincutters forme un duo d’artistes vivant et travaillant à Bruxelles. Leur pratique artistique associe sculpture et installation et s’appuie sur une manière de penser et percevoir l’espace. Les interventions des mountaincutters sont des installations in situ qui se déploient dans l’espace, une manière de contaminer et de vivre un lieu le temps d’une exposition. Leurs œuvres sont principalement amenées à disparaître. Ils réalisent des photographies argentiques et des éditions uniques qui permettent de garder les traces de ces scènes inachevées. En 2015, mountaincutters prend part à des expositions collectives : C.I.Y. (Curate It Yourself), Villa Belleville, Paris, ou aussi « Les cimes des arbres, peut-être », commissariat Mickaël Roy, Galerie Iconoscope, Montpellier. Après avoir exposé au Salon de Montrouge en 2016, ils participent à la résidence STRT KIT#2, à Anvers qui se conclue par l’exposition « In the wake of his surrounding it fades » à Extra City Kunsthal (commissariat FormContent). Ils participent également à une résidence dans les terres calcaires du sud, à la Montagne Sainte-Victoire, avec Voyons Voir, où ils travaillent avec la terre du lieu et mènent une recherche sur l’émail provenant du sol. En 2017, ils participent à « Perpetual Construction, A dialogue with the House of Jean Prouvé III » (commissariat Evelyn Simons), CAB Foundation à Bruxelles. Ils sont invités à intervenir dans un pavillon Jean Prouvé 6×6. La même année, ils réalisent le projet « Perception Model », une série de sculptures évolutives dans l’espace public à Anvers, avec B.R.D.G. En 2018, Guillaume Désanges les invite à concevoir ensemble le projet « SPOLIA » dans la totalité du Grand Café Centre d’Art à Saint-Nazaire, où ils y déploient une installation in situ totale prenant racine dans les Généalogies fictives de leur pratique. L’exposition est hybride : à la fois personnelle et collective, exposition et laboratoire, chantier et vestige. Enfin, ils bénéficient en 2018 d’une résidence de céramistes à La Borne, qui se clôturera en février 2019 par une exposition au Centre de Céramique Contemporaine La Borne.